30 avril 2008

Interview : Les Diks qui sautent


Les diks qui sautent est un netlabel basé en Normandie qui sort des productions aussi foutraques que joyeuses, aux accents folk lo-fi, loin de l'électronica/ambient que l'on trouve sur bon nombre de ces structures habituellement. L'occasion donc de faire un peu connaissance avec cette netlabel "à part" en compagnie d'un de ses concepteurs Gullaume Cardin.

Pourquoi les diks qui sautent ?
Tout d'abord parce que je suis dikslexique... Et puis aussi parce l'idée de départ était de créer un label de vinyles. Or c'est bien connu, un vinyle ça saute. Au final, comme l'histoire des vinyles n'aboutissait à rien (hormis des grandes discussions pendant les réunions), j'ai décidé de monter un site de téléchargement libre pour avoir le moins de trucs possible à gérer.

Les diks qui sautent est seulement un netlabel ou est-ce bien plus ?
Quand le site a été créé, c'était uniquement pour mettre de la musique en téléchargement libre et des infos. Et puis petit à petit, on nous a demandé d'organiser des concerts. Par contre, ce n'est pas vraiment notre spécialité, donc c'est toujours un peu à l'arrache...

Comment définirais-tu l'identité musicale du netlabel ?
Inexistante. Plutôt DIY et no-profit. L'idée, c'est que le site serve de plateforme pour les groupes, mais les groupes se débrouillent eux même pour assurer leurs "promo". A titre personnel, j'ai tendance à préférer ce qui est bricolé avec des bouts de ficelles, et je crois que ça doit se ressentir sur le catalogue. Il y aussi des trucs plus électro, parce que Tony Oheix, un autre membre du label, est branché électro. Bref, on prend ce qui nous plaît, c'est une question de rencontres et d'occasions (et faut que le groupe soit en faveur du téléchargement libre...).

Y a un coté "famille" qui ressort de ton netlabel. C'est réel ou c'est juste une impression ?
Non, c'est un truc de marketing...

Y'a beaucoup de vidéos aussi sur les diks qui sautent, avec les groupes filmés en concert souvent dans des lieux de fortune… c'est aussi un façon de montrer que les diks qui sautent c'est un peu plus que la simple mise en ligne de musique ?
Ça remonte au temps où je me suis acheté un camescope... Comme c'était tout nouveau tout beau, je m'en suis beaucoup servi, j'ai filmé de façon un peu boulimique (concerts sur canapé, dans les chiottes,...). Après, j'ai fini par me lasser, et c'est un peu au point mort en ce moment. Mais il faudrait qu'on s'y remette.

Le dessin est très présent sur le layout du site et même sur les pochettes des disques et les affiches, d'où vient ce choix ?
J'adore dessiner, faire des BDs, des fly et des affiches... alors forcément, comme c'est moi qui gère le site des diks, ça se ressent.

Les disques qui sortent sur les diks qui sautent sont produits par des groupes qui viennent d'un peu partout mais souvent de Caen, comment s'effectue le choix des sorties ?
Il se trouve qu'on vient de Normandie, et plus précisément du Calvados. Ça explique pour Caen. Sinon y a des rencontres virtuelles (myspace, eh oui...), des potes de potes, des potes de potes de potes...

Pour finir quels sont tes netlabels favoris et les disques que tu as aimés ces derniers temps ?
Mes netlabels préférés, c'est Monster K7, qui sort au final plus de téléchargement libre que de K7..., les Potagers Natures, de Bordeaux, qui sortent des disques mais qui mettent quasiment tout en téléchargement, Another Records si ce n'est pas que du téléchargement libre, et l'excellent netlabel italien Lepers Produtcions, ultra DIY !!

Liens :

Les Diks qui sautent
www.myspace.com/lesdiksquisautent

Diks qui sautent chroniqués :

PAQ - paq lp
Top montagne - Laïka Bielka Strelka
Lou Nathanson - just died
walking the cow - gengis kahn vs sarah cat
Themasterplan - à l'aube
Snug trio - vol.3

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